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La maladie affaiblit le roi d’Aldésie. Il annonce sa renonciation au trône pour Louis, son premier-né. L’abdication semble se dérouler pacifiquement. Et pourtant ! Dans l’ombre, les mages complotent. Dans les veines du fils cadet, Charles, bouillonne un formidable sentiment d’injustice.

    

Aurélie Genêt

               

Le Trône d'Aldésie

                 

Extrait

                 

« Le jeune chasseur se jeta de côté et roula sur le sol spongieux de la forêt, juste à temps pour éviter la charge du grand loup gris. Il se redressa aussitôt et, d’un geste vif et sûr, plongea sa rapière dans le flanc palpitant. La lame éventra le fauve aussi aisément qu’elle eût tranché une motte de beurre.Le choc immédiatement suivi d’une fulgurante douleur arracha un cri surpris à l’homme. Il exécuta un rapide pas en arrière tout en se tournant à demi pour faire face à la louve roussâtre qui venait de le mordre cruellement au-dessus du poignet. Il ne l’avait pas vue arriver. Il avait manqué de prudence en considérant le canidé gris comme un vieux mâle solitaire. Pourtant, il eût dû se méfier : février était le début de la saison des amours. Une erreur qui ne lui ressemblait pas et risquait de lui coûter cher.

Son regard anthracite plongé dans celui, ambre, du fauve, il se campa solidement sur ses jambes et, malgré les tiraillements cuisants dans son bras, affermit sa prise sur le pommeau de la rapière. L’homme et la bête se dévisagèrent un moment durant lequel la forêt parut baignée dans le silence, tout entier tournée vers l’affrontement. Puis le chasseur s’élança, l’arme brandie. L’instinct ne suffit pas à sauver la louve. Elle s’effondra, un plastron rouge souillant son pelage dru.

Le jeune homme posa un genou à terre le temps de recouvrer son souffle. Il se redressa, le cœur encore brûlant des émotions vives du combat. Il aimait la chasse comme il aimait la guerre. Ses veines charriaient le souvenir de générations de grands belligérants, de stratèges et de chefs. L’âcre odeur animale, la tiédeur du sang poissant ses mains, la douleur même lui donnaient le sentiment de vivre pleinement. Combien tout cela lui semblait plus réel que les ors de Veldan, le palais royal ! »

       

 

 

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La Déesse

des Sables

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(nouvelle)

La suite !

J'ai aimé les personnages au caractère fort que tout oppose, à la fois indifférents les uns aux autres et intimement liés. Si l'histoire de cette nouvelle se suffit à elle-même, on a très envie de lire le roman (le Sang d'Aldésie) qui lui fait suite pour découvrir comment se résoudront tous ces conflits familiaux.

Achat authentifié par Amazon     02/10/2013    Par Alys D.

Nouvelle

               
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Illustrateur : Coralie Ruiz

Date de parution : juillet 2013

ISBN : 979-1-09-255708-4

Prix : 0.99€

Nombre de pages : 36

Edition : E-book

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